Pauvres Blaireaux... quoique...
Bon, j'ai eu beau convoqué Napoléon, César et Cléopâtre personne n'est venu m'aider ni pour recracher Mère Teresa ni pour me donner un peu d'autorité... Et me voilà, clouée au comptoir de ce bar où mes amis m'ont lâchement abandonnée quand ils et elles ont vu arrivé... non pas Zorro mais le plus beau des Blaireaux !
Mon principal souci est de considérer que tout un chacun peut, à son heure, devenir un vrai blaireau (ou une blairelle ? bin c'est la femelle dudit truc) patenté et pas tentant non plus (euh ouais : blairelle, aussi !)... Non, on ne hurle pas (parce qu'on se dit que Dorie, c'est moi, va pas bien de nous traiter de... non mais), on ne court pas devant sa glace pour voir si (parce qu'on se dit :"et si Dorie,... non.... m'enfin ??!!.." faut surtout pas que le doute s'installe !!)... on se pose simplement la question : puis-je être hyper lourdingue par moment, sans le vouloir ? Car il n'y a pas, à proprement parler, de critères physiques pour reconnaître le blaireau quoique, selon certaines, il y a (ait) des grandes lignes. Et là il faut que j'ouvre une parenthèse : J'ouvre donc !
Si j'en crois mes « sœurs » (consoeurs, c'est pas très gentil), un blaireau se reconnaît à quelques caractéristiques physiques évidentes mais :
- qui peuvent ne pas se retrouver simultanément sur le même individu (d'où ma difficulté à l'identifier),
- dont la taille ne fait pas partie mais qui peut constituer un facteur aggravant,
en gros ça donne :
* un ventre pouvant contenir une famille de pachydermes posé sur 2 cannes de serin,
* une calvitie naissante ou franchement présente mais qu’on tente de cacher
* une tare physique évidente mais pas handicapante... (dentier, loupes en guise de lunettes, moustaches... )
* une capacité extraordinaire à toujours être vêtu en dépit du bon goût !
Bref, à les croire, certains auraient des chances d'entrer au panthéon des Blaireaux avant même d'avoir ouvert la bouche ! Et moi, je dis non... On ne peut pas effectuer une typologie du Blaireau en se basant sur des critères physiques aussi légers (merde, Mère teresa est encore là !)
Je ferme ici ma parenthèse, mais vous l'aurez compris l'ophtalmo ne m'aidera pas à reconnaître un blaireau : les critères esthétiques ne faisant pas partie des outils pertinents que je mets à ma disposition pour repérer ledit Blaireau (ouais je sais : « mais comment elle fait alors, bin justement elle fait pas c'est là le binzzzz !! ») ; et le Blaireau, lui, il le voit tout de suite ça, que j'ai pas de critères physiques pertinents pour le repérer. Je n'ai donc pas fini ma phrase, qu'il est là, ayant fait fuir tout ceux qui me sont "chers" (et que j'étranglerais volontiers s'ils n'avaient pas mis les voiles...) par sa simple présence, et scotchant ostensiblement le bar qui me sert de rocher dans la tempête que je vois venir. Merde et maintenant je fais quoi ? HHHHHEEEEEEEEEEEEEEEELLLLLLLLLLLLLPPPPPPPPPPPPP ! parenthèse fermée !
A l'arrivée donc dudit machin, mes ami(e)s ont, tels des casques bleus, choisi un poste d'observation pour ne pas en perdre une miette sans pour autant avoir à en supporter les conséquences... ("on sait jamais une balle perdue...") et sourire goguenard sur la lèvre, ils suivent avec intérêt les évolutions du blaireau autour de ma détestable (parce que je me déteste dans ces cas-là) personne ! Avertie par la désertion des copains, j'ai compris à qui j'avais (le pauvre) à faire avant même qu'il ouvre la bouche ! NNNNAAAAAAPOOOOO, t'es où ? Inutile que j'appelle les casques bleus à l'aide, ils préfèrent jouer les Suisses... ils m'hébergeront quand j'aurai réussi à fuir mais n'interviendront jamais avant ! et la conversation démarre... Se produit alors en moi une transformation que j'ai du mal à maîtriser... Les ONG du monde entier viennent alors habiter ma tête tandis que mes yeux admirent les dégâts qu'ont fait des années de solitude et de râteau sur le spécimen qui vient d'ouvrir la bouche devant moi... Car le blaireau n'est que rarement un individu entouré sauf à croiser des semblables, son aura de Blaireau con-génital faisant immanquablement fuir tous ceux qui le repèrent la vue ou à l'ouïe (et parfois à l’odeur). Vous l'aurez compris la con-passion dont je suis capable à l'égard de l'individu me fait parfois regretter (douloureusement ), de ne pas lui avoir collé violemment le manche puis les dents du râteau tant le specimen est incapable de discernement. Mais je me dis à quoi bon, n'est-t-il pas déjà assez malheureux ?
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